[Nous rampons vers des plaisirs sans charmes
Nos calvaires s'achèvent à l'entracte, nos vie sont celles de soldats sans armes]

 

Rappel toi ma trogne en clair obscur, mes pores obstrués

Le mec dehors, au bord du suicide, le corps maigre bossu

Cet austère costume, apparait lorsque j'opère, ausculte ma face

Je vais faire buger la matrice et aimer la femme

Je ne connais pas encore la mort mais pense ne faire qu'un peu crever

Mon œuvre est ingrate, oui, mais votre heure est bien la

Je vous trouve bien fade, c'est ma doctrine infâme, de vous prouver que rien ne va

Bande de chiens sage, laissez m'exprimer, vous me devez bien ça

... Je languis toujours ces jours glorieux,

C'est laborieux d'attendre que du neuf arrive, comme le sourire d'une meuf

Je ne suis qu'un mec majeur qui le pointe, haut, donc pas grand chose de noble

Et si même j'ose être celui qui pose fier, je hais la cause de l'homme

De vivre d'amour pour heurter une porte close, je préfèrerais que ma baraque le soit

Du sexe des femmes, ouais on veut de ça, que ça se sache, surtout que ça rap le soir

Jusqu'aux timbales de l'orage... que le mercure chute

Et vous insurgés, crachez moi vos injures que je les ingurgite

En désœuvré, je vous matte, confus, concupiscent,

Je parle à ma glace compulsivement, sûrement la pire gueule que j'aurais vu aujourd'hui

Je n'ai rien vu, sauf une foule anonyme, renversée, âmes sosies

Un peuple contraint comme nous le sommes à nos vies, violant Aphrodite.

 

Et si tu penses comme moi qu'on est de trop

Si la musique c'est comme une main posée sur ton épaule

Je me sens si seul que j'en crèverais...

… Je porte ma honte comme un linceul

 

Mathis

Anaïs:

POEME 1 :DANS LES YEUX D’ALEXANDRE :

Dans les yeux d’Alexandre,

Je me suis trouvée belle :

J’ai appris à m’aimer,

Dans les yeux d’Alexandre.

Dans les yeux d’Alexandre,

Nous étions des démiurges :

Et j’ai bâti des mondes,

Dans les yeux d’Alexandre.

Dans le cœur d’Alexandre,

J’ai retrouvé mon âme,

Et j’ai pleuré mes larmes,

Dans les yeux d’Alexandre.

POEME 2: ENARGEIA

Vaches sacrées: branchez Moi !
Je suis consternée, car recroqu-e-villée,
Dans le chantant champ de la vie,
J'ai l'impression d'être-

Un peu-
Coupée-
Du-
Monde.



Laideur, dégoût, goûtons, debout,
A cette louche bouche,
Que lâche,enorgueuillit
L'enargeia Gourmande !

Olé ? O-L-Â ! Psychédélique vadrouille,
Va-et-vient osseux,
De l'oscillant océan,
Craque, croque, croule,
L'édifice mental,
Fabrique écoeurante,

D'Artific-i-alité,
SUBLIME.


Difforme dissonance,
Du coeur canonisé,
Machine mimétique,
Mécaniquement orchestrée,
Qui-
Rouille-
Et-
Dér-AÏE !

poème 3 :LA POUPEE

Maigre,
Le reflet de l'ombre décharnée,
Charmante peau saillante, souillée, salissante
Perdue,
Pire; Penaude,


Pleine de Pitié.
Dansant au grès des chiffres, mutisme mimétique
De cette rythmique poupée squelette,
Numérique musique,
Qui fait trembler,
Le corps léger.

L'égérie fanée,
Fleurit dans un pleur.

Alors pleuvent les coups,
Pauvre réponse des doux,
Qui, perdus, ne savent plus,
Comment aimer l'hystérique,
Cher monstre magnétique.

La gracieuse hypnotique,
Vomit goutte à goutte.

Verrouillée-
Véreuse-
Vénérée-
Vénéreuse-

Distribution mélodieuse,
Canons des articulations,
Folie de la fanfare ,
Unique, à l'Unisson:

BLEUS -
les génants genoux,
BLEUS -
les coudes jaloux,
Bleu.

Mais,
dans le regard immobile,

vit,


LE ROUGE CARMIN.

Evasion fragile

Commençons.

Avec un plan pour se barrer d’ici.

Allez viens !

Le temps n’attend personne et surtout pas nous.

Ça paraît précieux, ou peut-être qu’on est juste fatigué

Lassé de nos vies

Ça paraît si honteux

A 5 km de la ville

Il se tourne vers moi, me dit :

« Est-ce trop tard pour faire demi-tour ? »

Parce que je pense que j’ai oublié mes affaires

Et je pense que j’ai oublié ma tête

Et on ne peut pas aller loin sans ça

Ça paraît si précieux

Ou peut-être qu’on est juste fatigué, lassé de nos vies,

Parce que ça paraît si honteux

Il se retourne

Je vois ce visage qui me dit

Adieu…

Adieu…

Femme ambulante

Avançant dans un désespoir silencieux, gardant un œil sur sa terre sacrée

Destination hypothétique

Qui est cette femme ambulante ?

La femme ambulante marche.

N’importe quelle autre femme s’arrête pour parler

Mais elle, elle avance

Ne connaît rien

Semble disparaître

Quelque chose ne va pas.

Mais qui voudrait m’entendre lui souhaiter bonne nuit en l’embrassant ?

Marche, femme ambulante. N’importe quelle autre femme s’arrête pour parler

Mais pas elle

C’est la femme ambulante née pour marcher

Avance, femme ambulante.

Aura-t-elle des ailes dorées pour voler ? Sera-t-elle enfin libre ?

En attendant la prochaine, femme ambulante.

SOFIA.

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